Les acides gras oméga-3 issus de poissons gras ou de l’huile de poisson comptent parmi les graisses les plus saines de notre alimentation. Nous allons évoquer deux types d’oméga-3, appelés EPA et DHA en abrégé.
Développement du cerveau et des yeux
Déjà dans le ventre de sa maman, un bébé utilise copieusement la quantité disponible de DHA, l’acide gras oméga-3 nécessaire au développement du cerveau et des yeux.
Le DHA est intégré à la rétine des yeux et est important pour avoir une vision nette et pour voir dans l’obscurité.
Le DHA joue également un rôle constitutif dans le cerveau. Étant donné que le cerveau poursuit sa croissance jusqu’à l’âge de 5 ans, l’apport de DHA par le biais de l’alimentation est extrêmement important pour les tout-petits et les enfants en bas âge. Il est bon pour leur QI, leur expression orale, leur motricité fine, leur comportement social, leur attention et leur mémoire. La croissance du cerveau terminée, les fonctions cérébrales continuent à s’affiner jusqu’à l’âge de 25 ans. Au cours de cette phase de développement du cerveau, le DHA et l’EPA sont tous deux essentiels, à raison d’au moins 450 mg par jour.
Émotions et problèmes de comportement
Sur le plan émotionnel, l’EPA est l’acide gras le plus efficace. Les aspects de la santé mentale tels que l’humeur, l’état d’esprit, la motivation et l’équilibre émotionnel répondent mieux à l’ingestion d’huiles de poisson riches en EPA. Les enfants qui ont des idées sombres en tête tirent davantage de bénéfices de l’EPA que du DHA. Cela s’applique également aux enfants agités présentant des symptômes prédominants d’hyperactivité et d’impulsivité. Ces enfants consommeront alors plutôt 500 mg d’EPA par jour, associés ou non à du DHA.
Favorise le bon fonctionnement du système immunitaire
Les bébés naissent avec un système immunitaire qui n’est pas encore complètement mature. Les globules blancs du système immunitaire doivent encore apprendre à détruire les microbes pathogènes, mais aussi à accepter leurs propres cellules, les bonnes bactéries et les composants alimentaires bénéfiques. L’EPA et le DHA se glissent dans la paroi cellulaire des globules blancs pour contribuer à mener à bien ce processus d’apprentissage.
L’EPA et le DHA contribuent ainsi à réduire le risque d’allergies alimentaires et les symptômes de l’eczéma ou de l’asthme. Les enfants asthmatiques sont, par exemple, moins gênés par les particules fines à l’intérieur lorsqu’ils consomment davantage d’acides gras oméga-3.
Quels symptômes indiquent une carence en oméga-3 ?
Les caractéristiques physiques suivantes surviennent fréquemment en cas de carence en acides gras :
- grande sensation de soif
- besoin fréquent d’uriner
- peau très sèche, cheveux secs, ongles cassants
- anxiété et/ou crises de colère
- troubles de sommeil (difficultés à s’endormir et à se réveiller)
- eczéma, asthme et autres allergies
Mon enfant n’aime pas le poisson, que faire ?
Apprenez à bien connaître ses goûts au fur et à mesure. Mais si vous-même n’appréciez pas le poisson, vous pouvez facilement le transmettre à vos enfants. Peut-être que cela fonctionnera en cachant bien le poisson sous la purée de pommes de terre ? Optez pour plusieurs espèces de poisson ou des poissons de différentes provenances. Cela permet de répartir le risque de substances polluantes (mercure, dioxines, PCB), car les poissons nagent dans la mer et celle-ci est parfois polluée.
Les personnes qui n’apprécient pas le poisson peuvent recourir à un complément d’huile de poisson. À l’heure actuelle, vous pouvez en trouver en capsules mais aussi sous forme liquide, aux délicieuses saveurs, et les ajouter à des aliments froids ou des boissons froides. Un complément ne contient pas de substances polluantes (comme du mercure) et vous permet de décider par vous-même de consommer plus de DHA ou plus d’EPA
Sources
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